1. |
L'éloge de l'eau
03:15
|
|||
Il pleut, il pleut, enfin et la vigne altérée
Va se voir restaurée par ce bienfait divin.
De l'eau chantons la gloire, on la méprise en vain :
C'est l’eau qui nous fait boire du vin, du vin, du vin.
C'est par l'eau, j'en conviens, que Dieu fit le déluge,
Mais ce souverain juge mit les maux près des biens.
Du déluge, l'histoire fait naître le raisin.
C'est l’eau qui nous fait boire du vin, du vin, du vin.
Du bonheur je jouis quand la rivière apporte,
Presque devant ma porte, des vins de tous pays.
Ma cave et mon armoire, dans l'instant tout est plein!
C'est l’eau qui nous fait boire du vin, du vin, du vin.
S'il faut un trait nouveau, mes amis, je le guette.
Voyez à la guinguette entrer mon porteur d'eau :
Il y perd la mémoire des travaux du matin.
C'est l’eau qui nous fait boire du vin, du vin, du vin.
Mais à vous chanter l'eau, je sens que je m'altère ;
Passez-moi vite un verre plein de jus du tonneau.
Que tout mon auditoire répète mon refrain :
C'est l’eau qui nous fait boire du vin, du vin, du vin. (Bis)
|
||||
2. |
Mes clics et mes clacs
03:13
|
|||
J’ai pris mes clics et mes clacs,
Chez moi, je crois que c’est cyclique,
Par une simple porte qui claque,
j’ai quitté la boutique.
Le ventre qui pousse, les cheveux qui tombent,
C’est un signe du destin.
Pas besoin de Saint-Pierre, ni de la Joconde,
Pour voir que je suis un saint.
D’esprit plutôt critique,
De nature réfractaire,
J’ai souvent rêvé d’une vie publique,
de débauche exemplaire.
Mon choix, naturellement, se porte
Sur l’Eglise, le clergé.
Un paradis, en quelque sorte
Pour juger condamner
J’ai une potion plutôt magique,
Que dis-je, aphrodisiaque,
Concentré de bave de moustique,
de gingembre et de nitrate.
Et lors d’un pèlerinage mythique,
Tout le monde y a goûté,
Une orgie dite éclésiastique,
C’est dur à raconter.
Les curés triquent, les sœurs les traquent,
Les moines sont hystériques.
Le Pape se poile et trinque au Schnaps
Les anges ont la matraque.
Quelle image folle, mais empirique,
C’est la Cour des Miracles.
Prochaine étape plus délicate,
C’est protection plastique.
Ce qu’il faut en conclure,
C’est que même avec la foi,
Même avec une jolie tonsure,
Même en toge, même en croix,
L’esprit reste sensible,
Désireux, désirable,
D’une sexualité accessible,
Sans se sentir coupable.
J’ai repris mes clics, et mes clacs,
Chez moi, c’est donc cyclique.
Toujours cette même porte qui claque pour quitter la boutique.
Je monte maintenant direct aux cieux,
Pour causer au Barbu,
Lever l’interdiction aux pieux,
Pour limiter les abus dangereux.
|
||||
3. |
||||
Au garde-à-vous devant l'hôtel, sous le drapeau des bons amants
On sifflait tous les 2, ma belle, le même refrain au présent
Tatoué de votre sceau ma belle, au placard mes jeux d'enfants
Mais que faire des hirondelles qui sortent au printemps
Me tenant loin de leurs dentelles, de leurs airs provoquants
Dans mes fantasmes infidèles, je me rassurais de temps en temps
Offrir un toît à mes émois, de vous à moi ça n'suffit plus
J'étais à vous étiez à moi, je vous avoue, je ne le suis plus
Au nom de l'amour éternel, on peut parfois devenir con
Pendu d'un coup au cou de celle qui signe la condamnation
Si le péché originel hante mes rêves de temps en temps
Veuillez pardonner ma belle les écarts de mon inconscient
Mais je sais, et tu sais,
On sait bien que l'on sait
Mais tu sais et je sais
Que l'on s'aimait
Ma poésie vous appartient, gardons pour nous ces quelques lettres
Ma peau ici ne vaut plus rien, le vent balaie ce qu'il nous reste
Ma poésie vous appartient , gardez cette littérature
Ma peau ici ne vaut plus rien, le temps s'écrit et se rature
Mes souvenirs entre vos mains se froissent au rythme des lectures
Je sens votre coeur sous vos seins battre au rythme de mes blessures
Si mon récit vous fait de la peine, ne pleurez donc pas de la sorte
Si je défaille sur la plaine, la liberté frappe à ma porte
Si je défaille sur la plaine, la liberté frappe à ma porte
Mais je sais, et tu sais,
On sait bien que l'on sait
Mais tu sais et je sais
Que l'on s'aimait
|
||||
4. |
Mon train train
03:25
|
|||
Mon train train, tu m’ennuies comme personne
Mon train train, j’ai besoin que tu m’étonnes
Mon train train, un boulot pas mal d’alcool
Mon train train, j’t’arrête, j’te jette, ma parole
Mon train train file comme on le lui dit
Sur des rails faits par d’autres que lui
Et il fait tchou tchou
Mon train train, tes wagons, tes visages monotones
Mon train train, tu m’ennuies, allez déconnes !
Mon train train, derrière nous résonnent et klaxonnent
Mon train train, le passé, les années folles
Mon train train file comme on le lui dit
Sur des rails faits par d’autres que lui
Et il fait tchou tchou
Mon train train, prochaine station, j’abandonne
Mon train train, pas de regret, on se pardonne
Mon train train file comme on le lui dit
Sur des rails faits par d’autres que lui
Et il fait tchou tchou
|
||||
5. |
||||
Tous les jours c’est tout le temps la même chose,
Quand l’amour est gone, il y a plus grand chose.
Mon dieu veut pas qu’on fait not’ vie ensemble,
L’amitié pas suffisant, c’est ça qu’i’m’semble.
On était là à s’ennuyer, avec la misère pour trouver
Les paroles pour charrer du mauvais temps.
Et à c’t’heure, il faut partir, on a un tas de choses pour dire
« On a trop dans le cœur, ouais, mais on a plus l’temps ».
On s’est aimé comme on se quitte,
Tout simplement sans penser à demain,
A demain qui vient toujours un peu trop vite,
Aux adieux qui quelques fois se passent un peu trop bien.
On fait semblant, ouais, c’est ça qu’i’ faut,
On s’guette, on rit, on fait les farots,
C’est dur à croire mais c’est tout fini,
C’est mal aisé de dire Bye-bye p’tite fille.
On connaît bien que tôt ou tard, demain ou peut-être même un soir,
On aimerait dire « Non c’est pas gaspillé »,
Qu’on a eu raison de s’marier, par dessus le manche à balai,
J’connais pas mais on a vécu not’ bonne idée.
On s’est aimé comme on se quitte,
Tout simplement sans penser à demain,
A demain qui vient toujours un peu trop vite,
Aux adieux qui quelques fois se passent un peu trop bien.
Grouillette, Mam’zelle Jozette et tous les autres,
Tracasse toi pas, on va pas les remplacer,
La belle valse qui va parler de nous autres,
Y’a pas personne qui va jamais la danser
Hey, p’tite fille, il faut aller, de belles mémoires on va garder
On va prendre ce chemin de graveille, ça me décourage.
Quand on va arriver dans le village, la vieille femme de la grocery
Va encore nous dire « Hey les amoureux, mais quoi ça dit ? »
On s’est aimé comme on se quitte,
Tout simplement sans penser à demain,
A demain qui vient toujours un peu trop vite,
Aux adieux qui quelques fois se passent un peu trop bien.
|
Les Garçons Trottoirs Strasbourg, France
Le Boys Band moderne.
Ici on joue avec les mots, on brise les frontières et on ne s'ennuie jamais. On est quatre musiciens
(guitare, basse, batterie, rhodes), on chante et on rappe tous en français dans des styles allant de la chanson au hip-hop en passant par le reggae ou encore le rock.
Viens te marrer, attends-toi à tout et même un peu à n'importe quoi...
... more
Streaming and Download help
If you like Les Garçons Trottoirs, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp